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présente

La princesse et le guerrier

un spectacle de théâtre-forum 

Le spectacle

Un adolescent amoureux qui ne suffit pas sans argent.
Une jeune fille qui croit être aimée, et se retrouve piégée.
Un élève harcelé pour n’être « pas comme les autres ».

Dans ce spectacle de théâtre-forum, les scènes ne dénoncent pas les comportements individuels : elles révèlent les normes de genre qui, dès l’enfance, conditionnent les corps, les désirs, les émotions et les destins.
Un prologue historique vient poser les racines idéologiques de cet ordre social. Puis les histoires se tissent, entre violence douce et brutale, conformisme, silence et tentative de résistance.

À travers le forum, le public devient acteur : chacun·e peut intervenir, proposer, rejouer, ouvrir de nouveaux chemins.

  • Spectacle de théâtre-forum

  • Public : à partir de 13 ans

  • Durée : 2h avec forum

  • Thématiques : rapports filles/garçons, harcèlement scolaire, virilité, pression sociale, emprise, violences sexistes et sexuelles

  • Intervention en établissements scolaires, structures jeunesse, institutions…

Le prologue - Une princesse, un guerrier… et toute une société derrière

Le prologue, non réaliste,  remonte aux sources historiques de la domination de genre : la Grèce antique et la Rome impériale. En contextualisant la fabrication de l’« homme véritable » – fort, viril, guerrier – et de son pendant féminin – douce, vulnérable, dépendante –, le prologue révèle que les stéréotypes genrés ne sont ni naturels ni anecdotiques. Ils sont le produit d’un système pensé pour répondre à des besoins politiques et militaires : fabriquer des soldats et des mères de soldats, reproduire l’ordre social. Cette origine structurante éclaire tout ce qui va suivre.

Les tableaux qui s’enchaînent ensuite reprennent ces archétypes sous des formes contemporaines. À travers des scènes du quotidien – naissance, jeux d’enfants, anniversaires, relations amoureuses, regard social – on observe la répétition inconsciente des normes genrées, renforcées par la famille, l’école, les pairs, et même la langue. On y apprend, très tôt, à ne pas pleurer quand on est un garçon, à être belle mais pas trop quand on est une fille, à se plier à des logiques d’apparence, de pouvoir, de désirabilité. Ces scènes apparemment anodines deviennent, à la lumière du prologue, les symptômes persistants d’un conditionnement historique.

À l’adolescence, ces normes s’intensifient et deviennent des injonctions contradictoires et oppressantes. Le garçon doit se montrer dur, compétitif, dominant, sans jamais exprimer de vulnérabilité. La fille doit séduire sans provoquer, plaire sans paraître disponible, exister dans le regard d’autrui tout en restant « respectable ». Les monologues des deux adolescent·e·s anonymes traduisent la tension permanente entre conformité sociale et quête identitaire, entre pression du groupe et désir de singularité.

L'histoire de Lola – De l’amour rêvé à la prostitution : comprendre les mécanismes d’une emprise

Au départ, Lola vit dans une famille defaillante. Elle cherche à aimer, à se sentir unique, regardée, désirée. Peu à peu, cette quête d’amour devient une porte d’entrée vers un engrenage qu’elle ne maîtrise pas. Ce n’est ni la pauvreté, ni un choix délibéré qui la mènent à la prostitution : c’est le poids des normes genrées, la solitude, la honte, la promesse d’un ailleurs, d’une réparation.

À travers elle, le spectacle interroge un phénomène de société encore largement tabou : la prostitution des mineur·e·s. Il montre comment un rapport de domination peut se travestir en relation amoureuse. Comment l’idéologie romantique – l’idée qu’on peut "changer quelqu’un par amour", "se sacrifier pour lui", "guérir ses blessures" – devient une arme de manipulation, surtout quand on est jeune, en manque de repères et saturée d’injonctions contradictoires.

Faire forum, c’est permettre aux spectateurs et spectatrices – jeunes et adultes – d’identifier les rouages systémiques : le sexisme, la domination masculine, les failles institutionnelles, les représentations romantiques toxiques, les rapports de pouvoir dans les relations affectives. C’est aussi restituer du pouvoir d’agir là où il semblait perdu, inventer des chemins de solidarité, questionner nos propres aveuglements.

Parce que comprendre que la prostitution des mineur·e·s est rarement une "mauvaise fréquentation" ou une "dérive personnelle", mais plutôt l’aboutissement d’un système d’inégalités profondément ancré, c’est déjà commencer à y résister.

Camille & Lamine – S’aimer, prouver, payer : les lois du genre dans la relation

Camille et Lamine sont en couple. Mais dès les premières scènes, un déséquilibre apparaît. Lui est amoureux, elle attend d’être traitée comme une princesse. Il aime, il veut faire plaisir, il se projette. Mais il comprend que pour garder Camille, il doit être "à la hauteur" – non pas de ce qu’il ressent, mais de ce qu’on attend d’un garçon. Offrir un bijou, payer un resto, faire honneur à sa copine. Parce que, dans la culture ambiante, un homme, un vrai, prend en charge

Camille, elle, ne cherche pas seulement une relation affective, mais une forme de reconnaissance sociale. Elle veut se sentir spéciale, valorisée. Et pour cela, elle teste, elle jauge, elle exerce un pouvoir, parfois avec légèreté, parfois avec cruauté. Elle fait de sa relation une scène où elle peut exercer un pouvoir. Pas par méchanceté, mais parce qu’elle a appris à faire comme ça. À se faire désirer, à se faire payer. Elle sait intuitivement qu’être une "jolie fille", c’est avoir une certaine valeur. Et que cette valeur peut se transformer en cadeau, en statut, en ascension symbolique. 

Pierre – Masculinité, exclusion et violence ordinaire

Pierre est discret, il s’intéresse aux cours. Il ne fait de mal à personne. Et pourtant, très vite, il devient la cible. Des moqueries, des surnoms, des railleries continues – parfois drôles, parfois cruelles. Rien de spectaculaire, rien de "vraiment grave", juste cette violence sourde du quotidien qui finit par broyer.

Ce que vit Pierre, ce n’est pas qu'un "simple" cas de harcèlement scolaire. C’est un rappel à l’ordre genré. Il n’est pas dans la norme : il ne parle pas fort, il ne joue pas bien au foot, il rougit quand une fille lui parle. En somme, il ne performe pas la virilité attendue. Et ça, dans le microclimat du lycée, c’est presque un délit.

À travers cette histoire, le spectacle montre comment la masculinité se construit aussi par l’exclusion. Il ne suffit pas d’être un "vrai mec", encore faut-il ne pas être comme ceux qui ne le sont pas. Pierre est le miroir inversé de la virilité dominante, et à ce titre, il doit être corrigé, rejeté, humilié.

Mais le plus douloureux, c’est que ce rejet vient aussi de ses amis. Parce qu’ils préfèrent rire avec les autres que d’être associés à lui. Parce qu’ils ont peur de descendre avec lui dans l’échelle sociale. Parce qu’eux aussi sont pris dans une logique de groupe, dans une peur constante d’être "le prochain".

Le spectacle peut être adapté selon les contextes et les publics.
Nous pouvons aussi proposer d’autres formes de travail : ateliers, échanges, interventions ponctuelles ou dispositifs plus longs.

N'hésitez pas à nous contacter

Contacts

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